Notre histoire

Notre histoire

Notre-Dame de Boulogne a 700 ans 

Cette histoire commence sous le règne de Dagobert Ier.

633

Un bateau sans voile ni rameur vient s’échouer sur les sables du port de Boulogne-sur-Mer. Au même instant, la Vierge apparaît dans une chapelle de la ville haute et révèle aux fidèles l’arrivée d’un vaisseau où l’on trouverait son image, elle demande qu’on l’amène en ces lieux pour y être vénérée à perpétuité. Les Boulonnais découvrent dans la barque une statue de bois représentant une Vierge à l’Enfant Jésus.
Ainsi naquit, en ce début de Moyen Âge, un pèlerinage aussi important que celui de Saint Jacques de Compostelle. Les rois Philippe Auguste et Saint Louis viendront se recueillir dans ce sanctuaire.

1304

Mors de la bataille de Mons-en-Pévèle contre les Flamands, Philippe IV le Bel, en très grande difficulté après avoir été désarçonné, invoqua Notre-Dame de Boulogne « à son grand besoin ». « Par un hasard providentiel » il fut sauvé et la bataille gagnée par les Français.

janvier

1309

Accompagné de ses trois fils, Philippe IV le Bel se rendit à Boulogne pour le mariage de sa fille, Isabelle de France, avec le roi Edouard Il d’Angleterre. La cérémonie fut célébrée dans le sanctuaire abritant la statue miraculeuse.
De Boulogne-sur-Mer à Boulogne-sur-Seine
De retour à Paris, le roi fit rechercher un terrain proche de Paris et propice à l’édification d’une église dédiée à la Vierge de Boulogne-sur-Mer, pour y susciter un pèlerinage « racourcy ». C’est le village des Menus-lez- Saint-Cloud qui fut choisi, la Seine s’y étalait comme un bras de mer. Mais, Philippe IV meurt avant d’avoir pu édifier l’église, c’est Philippe V le Long qui réalisa le voeu de son père en 1320.
Le village prendra le nom de Boulogne-sur-Seine.

1360

Jean le Bon qui avait été fait prisonnier par les anglais à la bataille de Poitiers en 1356, est de retour de captivité. En action de grâce, il offre à Notre-Dame de Boulogne la Petite, un navire en argent doré portant la Vierge encadrée par deux anges. La chapelle initiale sera agrandie fin du XIVe pour devenir une église avec une nef et deux chapelles latérales en guise de transept.
L’église Notre-Dame de Boulogne la Petite devint un lieu de pèlerinage qui assura l’expansion rapide du village. Parmi les pèlerins : Bertrand du Guesclin en 1324 et Charles VII en 1422. 

Début septembre

1429

Jeanne d’Arc, qui mourra sur le bûcher en 1431, se rend à Notre-Dame de Boulogne la Petite avant de donner l’assaut à la porte Saint Honoré, lors du siège de Paris.

9 juillet

1469

Sous le règne de Louis XI, consécration de l’église par l’évêque de Paris, Guillaume VI Chartier.

Parmi les pèlerins : Charles VIII en 1495, Louis XII en 1512, le chevalier Bayard, Henri III en 1578 et le pape Sixte-Quint.
Fin XVIe siècle, ajout au sud, d’un porche Renaissance surmonté d’une habitation.
Parmi les pèlerins : Louis XIII en 1640, Mazarin, Bossuet et Marie Leszczynska en 1735.

1653

Après la Fronde, une période de paix s’installe, la blanchisserie se développe devenant l’activité principale de la ville pendant les trois siècles suivants.

1792

Les révolutionnaires profanent le sanctuaire, détruisent les statues intérieures et extérieures, les vitraux, les orgues, volent le trésor, les cloches sont transformées en canon malgré l’opposition de la population le 24 août 1792 « l’émeute des cloches ».
De 1792 à 1801, l’église sert de grenier à fourrage et de lieu de plaisir, d’où sa conservation.
La reconstruction

À partir de

1860

Démolition des constructions qui entourent l’édifice.
En remplacement des deux chapelles construites à la fin XIVe siècle, construction de deux bras d’un transept, ayant la même hauteur que le reste de l’église et d’une nouvelle travée, qui servira de porche, surmonté d’une tribune et d’un effroi. Une sculpture en bas-relief de la Vierge dans son bateau avec deux anges, de Michel Pascal, est positionnée sur le tympan de cette nouvelle entrée. Travaux effectués sous la direction d’Eugène Millet, élève et adjoint de Viollet-le-Duc et pris en charge par le Trésor impérial.

1860

Démolition des constructions qui entourent l’édifice.
Le clocher devient une flèche qui est surmontée d’une croix ornée et d’un coq (il annonce le lever du soleil, symbole de la Résurrection). Cette flèche n’abritant qu’une cloche, le véritable clocher sera édifié au-dessus du nouveau porche, avec trois nouvelles cloches.
La ville de Boulogne, ayant été épargnée par la guerre de 1870 et la Commune, les paroissiens, sous la houlette de l’abbé Guiral, décident, en signe de remerciement à la Vierge, de financer une partie de la restauration du décor intérieur de l’église. De 1872 à 1879, sous la direction de l’architecte Juste Lisch, restauration des peintures intérieures et pose de nouveaux vitraux, avec le peintre-décorateur Charles-Joseph Lameire et le peintre-verrier Émile Hirsch. La Vierge nautonière date de 1884, en remplacement de celle qui avait été offerte par Jean le Bon en 1360 et traînée dans les rues de Paris par les révolution¬naires. La Vierge a été dessinée par Eugène Viollet-le-Duc, les anges par Juste Lisch. Réalisée et offerte par la Maison Gaget Gauthier & Cie de Boulogne, en cuivre martelé.
De 1888 à 1891, pose du dallage, avec les armoiries de la Vierge qui sont complétées par celles de Jeanne d’Arc au niveau du porche.
La deuxième restauration

1962

Restauration de la charpente.

De

1977

à

1980

Restauration de la charpente.

De

1984

à

1993

Restauration complète des vitraux et des peintures murales, un des rares ensembles de polychromie du XIXe qui ait survécu au badigeonnage du XXe .

2008

Remplacement de l’orgue de salon de 1953, additionné à l’orgue Cavaillé de 1877, par un Grand Orgue néo-baroque de 27 registres, construit par la Manufacture d’orgues Yves Fossaert.

2019

À l’occasion des 700 ans de la fondation un nouveau mobilier liturgique a été installé dans le chœur. Lors de la dédicace du nouvel autel, Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, a souligné : « Cette église n’est pas qu’un lieu de culte. C’est également un sanctuaire marial, un phare où la tendresse et la foi se transmettent. De nombreux malades de l’hôpital Ambroise-Paré viennent y prier ».